En quoi la communication publique est-elle un acteur de la transition écologique ?
La prise de conscience des communicants publics face aux défis environnementaux est loin d’être récente. Rappelons que les collectivités sont responsables de la collecte des déchets depuis 1975. Dans les années 90, Cap’Com mettait déjà en évidence des démarches d’éco-éditions de collectivités et accompagnait la prise de conscience de l’impact environnemental du numérique.
Qu’il s’agisse de consignes de tri, de mobilités douces, d’économies d’énergie ou de consommation locale et bio, les citoyens attendent toujours plus d’informations sur les politiques publiques. Et de nombreuses études démontrent la pertinence de l’information de proximité pour amener les habitants à accepter les changements.
De toute évidence, la responsabilité des communicants publics dans l’accompagnement de la transition socio-écologique est grande.
Quels enjeux représente cette responsabilité pour les communicants publics ?
Il ne s’agit plus seulement de sensibiliser ou d’accompagner des changements de comportement individuel. Il faut assurer la résilience des territoires, s’engager dans une nouvelle économie circulaire, prévenir et réduire les impacts sociaux des changements climatiques, éduquer, former et promouvoir les initiatives et innovations citoyennes favorisant la compréhension et la mise en pratique de la transition écologique.
Les Français s’accordent sur le dérèglement climatique qu’ils commencent à subir mais doutent de la volonté des pouvoirs publics d’y faire face. La parole politique, faite de promesses non tenues, et celle des entreprises, marquée par le greenwashing, a créé une profonde défiance.
La transition est un cheminement vers une nouvelle destination et c’est à la communication publique de la révéler pour mettre en marche la société. Pour cela, il faut parvenir à construire et porter un discours qui soit sincère, audible et positif.
Dès lors, que peuvent, ou que doivent faire les communicants publics ?
Le champ de la communication publique va s’élargir et le rôle et le positionnement du communicant public vont en être modifiés. Accompagner la transition écologique, c’est savoir communiquer un nouvel imaginaire collectif, c’est parvenir à mobiliser et à travailler avec les citoyens. Pour réussir dans la durée, il ne faut pas des injonctions contraignantes, ni de la communication infantilisante. Il faut encourager et valoriser les plus convaincus pour que changent les représentations dominantes. Il faut, dans le même temps, s’adresser aux publics les plus touchés et convertir les plus réticents.
La communication publique devra donc être plus présente, la crise du Covid l’a bien démontré. Elle devra aussi irriguer tous les champs de l’action publique. Les communicants publics seront alors au centre d’une stratégie d’accompagnement primordiale.
D’ores et déjà, au sein de leur réseau professionnel, les communicants publics acquièrent cette nouvelle dimension de leur métier qui évolue vers davantage de transversalité et de responsabilité.