Constatez-vous un engouement pour la conception d’événements plus responsables ainsi que la valorisation de cette démarche auprès de leur public ?
Pendant de nombreuses années, les organisateurs d’événements plus responsables ne prenaient pas la peine de valoriser leurs propres engagements envers leurs publics. Il s’agit pourtant d’une suite logique et, de mon point de vue, on ne peut pas être un acteur culturel sans défendre des valeurs fortes.
Nous accompagnons les organisateurs dans l’élaboration d’une charte écoresponsable avec leurs prestataires et fournisseurs : chacun détaille ses propres engagements et nous cherchons à identifier des leviers complémentaires. Nous discutons aussi de la communication qui sera adressée aux festivaliers et de la place qu’ils pourront prendre dans notre démarche. En effet, l’ouverture aux parties prenantes doit se traduire par une écoute et un dialogue bien sûr, mais aussi par le passage à l’action de chacun, en intégrant le fait qu’un festival est un temps festif et de courte durée.
Quelle forme prend l’implication des festivaliers dans ces démarches écoresponsables ?
La sensibilisation et l’implication des festivaliers prennent plusieurs formes, complémentaires : intégrer la dimension développement durable dans le projet artistique, disposer des panneaux d’information, mettre en place des dispositifs de collecte et /ou de tri des déchets, organiser des animations pendant l’événement, inviter des associations et des acteurs locaux à venir rencontrer le public sur des stands et à répondre à ses questions… Certains festivals organisent même des visites guidées des « coulisses » de leur démarche DD !
En parallèle, nous formons les personnes chargées de la communication des festivals pour les aider à mieux comprendre les différents enjeux et identifier les clés pour communiquer et embarquer tous leurs publics cibles.
Les événements engagés sont de véritables leviers de sensibilisation des publics et il y a encore beaucoup de choses à inventer.