Toutes les 24h, 10 millions de nouvelles pages web sont créées. Cependant, 95% [1] d’entre elles ne génèrent aucun trafic d’après l’étude de la société Ahrefs*. Ces chiffres interrogent sur la qualité et la fréquence des contenus diffusés.
Et s’il fallait envisager un autre modèle de communication pour éviter la fatigue informationnelle et la pollution numérique associée à la production de ces contenus ? Ferréole Lespinasse, consultante en sobriété éditoriale et langage clair, au sein de Cyclop Éditorial travaille sur la sobriété éditoriale. Cette démarche invite à questionner nos besoins avant de communiquer par habitude. Elle se concentre sur le « juste nécessaire » en évaluant l’intérêt d’un contenu au regard de son utilité pour le public et de son efficacité pour la communication de l’organisme. Elle se corrèle aux principes d’éco-conception du numérique.
Afin d’initier cette démarche, Ferréole Lespinasse propose des repères dans le guide « Sobriété éditoriale ». Cet ouvrage enrichi de 50 fiches bonnes pratiques est illustré par des exemples et recommandations à appliquer pour optimiser la production et l’efficacité des contenus. C’est un outil concret pour accompagner les rédacteurs, producteurs, responsables de contenus et plus largement les communicants et étudiants. Le guide s’articule autour de diverses thématiques : parcours utilisateur, singularité de l’entreprise, contenus orientés utilisateur, qualité du style, lisibilité, etc. Cet ouvrage est complété par le référentiel de conformité sobriété éditoriale constitué d’une liste de 50 règles (version bêta) pour faciliter la prise en main.
Extrait de bonnes pratiques à mettre en place rapidement avant de produire son contenu :
- Interroger son utilité : répond-il à un besoin des publics ? Est-il au service de mes objectifs stratégiques ?
- Interroger sa pérennité : si sa durée de vie est éphémère, envisager de le réserver uniquement pour les réseaux sociaux, voire de renoncer à produire le contenu.
- Interroger son format : déterminer le format le plus efficace pour répondre aux besoins des usagers et faciliter la compréhension tout en étant le plus léger possible.
Dernière étape, mais ô combien incontournable, de la démarche : évaluer le contenu. Au même titre qu’une déclaration d’accessibilité, un outil vient compléter le guide et le référentiel : la déclaration de sobriété éditoriale. Celle-ci présente l’évaluation d’un site internet par rapport au référentiel de sobriété éditoriale et attribue une note globale de conformité à afficher sur la page « sobriété éditoriale » de son site.
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[1] Etude 2023 de la société Ahrefs et publiée par Tim Soulo, Directeur marketing chez Ahrefs.
(Sur le site : www.sobriete-editoriale.fr/livre-sobriete)
(Sur le site : https://www.sobriete-editoriale.fr/referentiel-conformite-sobriete-editoriale/)
Ferréole Lespinasse : Faire moins et renoncer : la voie pour communiquer autrement
