Comprendre l'impact du numérique

Si le numérique contribue à réduire l’impact environnemental dans nos vies professionnelles et personnelles, son cycle de vie montre pour autant que son empreinte n’est pas neutre. Face à son expansion constante, réduire l’impact environnemental du numérique est un enjeu capital. En tant que communicant, vous avez un rôle à jouer.

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Chiffres clés et idées reçues

Les chiffres clés du numérique au niveau mondial

  • 3,5% des émissions mondiales de GES (2,5% des émissions de la France)
  • 67 millions de serveurs
  • 1,1 milliard d’équipements réseaux (routeurs, box ADSL…)
  • 19 milliards d’objets connectés en 2019 : 48 milliards en 2025 selon les estimations
  • 10 à 12 milliards de mails envoyés chaque heure dans le monde 
  • Plus d’1 milliard de smartphone vendus en 2019
  • 180 millions de recherches Google
  • 300 000 tonnes de CO2 sont générées par le format vidéo à lui seul
  • 10 H de film en HD contiennent plus de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia. 

Source : ADEME, En route vers la sobriété numérique, 2022

Les idées reçues

« Le numérique a moins d’impact environnemental que le papier » 

Pas forcément. Le digital n’est pas immatériel : sa phase de fabrication représente la 1ère source d’impacts environnementaux, suivie par les pollutions associées à la phase d’usage. 

« La dématérialisation permet de réduire les consommations de papier »

Ce n’est pas systématique et il faut être conscient des transferts de pollution : les impacts du papier et des octets sont différents et un support n’est pas systématiquement moins impactant que l’autre. 

« Le commerce électronique permet d’économiser de l’énergie et de réduire l’empreinte carbone » 

Vrai, lors de la prise de commande surtout pour les acheteurs habitant en milieu rural. Cependant son impact environnemental est globalement dégradé par le processus logistique, surtout lorsque les livraisons se font à domicile et dans des délais raccourcis. 

« Les data centers sont la principale source d’impacts du digital » 

Faux, ils représentent 16 % des impacts du numérique français, loin derrière la production des terminaux des utilisateurs (79 %), mais devant les infrastructures réseaux (5 %). [Source : Étude ADEME ARCEP 2022]

Warning : l'impact de la vidéo

Dans cette révolution, le format vidéo est de loin le plus consommé et regarder une vidéo en streaming est énergivore : à lui seul 60 % des flux de données mondiales et plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an soit l’équivalent du bilan carbone de l’Espagne. C’est ainsi un enjeu majeur en tant que communicant où vous avez pour mission d’engager le consommateur avec la marque à travers la production de nombreux contenus qui prennent très souvent la forme de vidéos (témoignages clients, démonstrations produits, avis consommateurs, vidéos pédagogiques, webséries, live, teasing)… Les perspectives d’innovation comme la réalité virtuelle ou le métavers sont plus que jamais à pondérer avec une empreinte environnementale encore plus conséquente.

Les bons réflexes au quotidien pour réduire l'impact du numérique

  • Adoptez les bons réflexes ! Vous pouvez réduire l’impact environnemental du numérique en adoptant les bons réflexes avec la plateforme "Longue vie aux objets !"
  • Formez-vous grâce au MOOC sur le numérique responsable développé par L’INR et ses partenaires.

Le cycle de vie du numérique

En tant que communicant, il est important de distinguer les différentes phases du cycle de vie du numérique et de comprendre les différents impacts entre la fabrication et la fin de vie de vos appareils. 

Fabrication

Consommation d’énergie, d’eau et de matières premières, pollutions liées à la dispersion de produits toxiques, impacts sanitaires, émissions de gaz à effet de serre, extraction de métaux ou minerais rares… beaucoup d'impacts sont liés à la phase de fabrication :

  • 80% de l'impact environnemental d'un terminal se fait lors de la fabrication, et 20 % lors de l'utilisation.
  • Plus l’écran d’un terminal est grand plus son impact est exponentiel.

Utilisation

Compte tenu de la constante augmentation du nombre d’utilisateurs, du temps moyen d’utilisation et du poids des contenus échangés, l’impact écologique de cette phase ne cesse de croître. On parle ici du réseau (connexion des terminaux et accès à Internet), des data centers (structures physiques où sont stockées les données des utilisateurs), mais surtout de la consommation électrique de ces outils.

Cette phase représente environ 10 % de l’électricité mondiale, comme de la consommation d’électricité en France. 
 

Recyclage et fin de vie

Cette empreinte est accentuée par le rythme soutenu de renouvellement des appareils. Au mieux, les déchets numériques sont dirigés vers des filières de recyclage, sinon éliminés après valorisation énergétique ou enfouis.

  • 88% des Français remplacent leur téléphone portable alors qu’il fonctionne encore.  
  • Environ 50 % des déchets électriques et électroniques sont collectés par les éco-organismes auprès des ménages, avec un taux de recyclage de 80 %
     

L'indice de réparabilité

Depuis le 1er janvier 2021, les Français peuvent se référer à l’indice de réparabilité présent sur plusieurs produits électroniques, dont les smartphones et les ordinateurs portables. Plus la note est élevée (sur 10), plus l’appareil est simple à réparer en cas de panne (démontage facile, pièces détachées faciles à trouver et peu onéreuses...).

Check-list de l'écoconception d'un projet digital

L'essentiel - Ecoconcevoir un projet numérique

 

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