Limiter les déplacements
La source la plus importante des impacts environnementaux d'un événement
Optimiser les déplacements
- Cherchez un lieu facilement accessible en transports collectifs (métro, tramway, train, bus…), à vélo, à pied, afin d’éviter l’utilisation des voitures individuelles (personnelles, taxis…).
- Pour héberger les différents publics (intervenants, artistes, visiteurs…), privilégiez les établissements labellisés, faciles d’accès ou situés à proximité de l’événement.
- Invitez les hôtels à participer à ces actions (mise à disposition de vélos, récupération des badges des visiteurs pour les réutiliser...).
Favoriser les déplacements doux
- Précisez dans la communication et les invitations les informations pratiques nécessaires : plan d’accès en transports en commun à partir des gares et des aéroports, temps de parcours, arrêts de bus ou de métro, station de vélo, présence de piste cyclable, parking à vélo.
- Instaurez une tarification préférentielle pour les participants utilisant un mode de transport collectif ou « propre ». Par exemple : entrée à tarif réduit sur présentation des titres de transport,…
- Indiquez les sites de co-voiturage : des logiciels de covoiturage clés en mains permettent de mettre en contact, via le site Internet, des visiteurs qui partagent ainsi leur trajet en voiture.
- Si le lieu choisi ne propose pas de stationnement vélo, vous pouvez mettre en place un stationnement vélo éphémère.
- Pour organiser les transferts mettez en place un système de transport en navettes électriques ou encore un système de location de vélos.
- Et si cela est envisageable, offrez un pass de transports en commun valable pour la durée de l’événement.
Petit plus : veillez à ce que ces systèmes soient compatibles avec la logistique nécessaire à la bonne organisation des livraisons durant l’événement.
Prendre en compte l'hébergement
Plusieurs labels permettent de repérer les hébergements qui s’engagent résolument dans une démarche de réduction de leurs impacts environnementaux. Voici ceux qui sont recommandés par l’ADEME :
- L'Écolabel Européen
Ce label public vise à garantir une réduction des impacts tout au long du cycle de vie (réduction des impacts environnementaux des produits utilisés, utilisation et réduction des consommations d’eau et d’énergie, réduction de la production de déchets et amélioration de la gestion des déchets).
- La Clef Verte
Ce label privé vise à garantir une démarche environnementale performante (réductions des consommations d’eau et d’énergie, de la production de déchets, achats responsables).
- Hôtels au naturel
Le label privé vise à garantir que les hébergements situés dans des territoires naturels d’exception s’engagent dans une démarche de développement durable comprenant économies d’ énergie, achats responsables, co-construction, réduction et valorisation des déchets.
- Green Globe
Ce label privé garantit une réduction des impacts tout au long du cycle de vie (réductions des consommations d’eau et d’énergie, de la production de déchets, des impacts environnementaux des produits utilisés).
Pour en savoir plus, découvrez les labels environnementaux recommandés par l'ADEME.
Dans un contexte de crise sanitaire COVID 19, l'édition 2020 des Assises de l’Économie Circulaire organisées par l’ADEME, s'est tenu au format 100% webconférences. Seuls les organisateurs et intervenants étaient présents sur le lieu de conférence.
L’ADEME a évalué les impacts environnementaux de l’évènement, selon le référentiel du projet NégaOctet et à l’aide d’une méthode d’analyse de cycle de vie. Les impacts ont été comparés avec ceux de l’édition 2017 du même événement, en présentiel.
La dématérialisation de cet événement a permis de réduire les impacts environnementaux sur tous les indicateurs, à l’exception de l’épuisement des minéraux et métaux.
- Sur les indicateurs toxicité humaine (cancer, changement climatique et particules fines), les Assises 2020 sont significativement moins impactantes que celles de 2017. En effet, la réduction du transport, de l’hébergement et de la restauration ne sont pas compensés par l’augmentation des impacts liés aux services live/replay ni au nombre accru de participants.
- En revanche, sur l’indicateur d’épuisement des minéraux et métaux, les Assises 2020 ont des impacts plus importants, principalement du fait de la plus forte utilisation d’équipements numériques.
Pour réduire encore ces impacts, des actions d’écoconception sont proposées : dématérialisation à 100% de l’évènement et de la documentation, mise à disposition de documentation écoconçue, utilisation d’équipements mutualisés et/ou de seconde main, limitation de la résolution des vidéos à 720 dpi ou encore substitution de contenus vidéo par des podcasts audio. Si une présence sur site est maintenue (événement « phygital »), il conviendra en sus de réduire les impacts liés au transport, à l’hôtellerie et à la restauration des personnes et ceux liés à la documentation.
Pour autant, il est important de rappeler qu’une démarche de réduction des impacts environnementaux d’un événement doit s’accompagner d’une réflexion sur les objectifs sociaux et économiques :un événement a aussi pour mission de rassembler, de favoriser les rencontres et les échanges. Autant d’objectifs difficiles à atteindre avec un événement digital.
Les organisateurs sont donc invités à réfléchir à l’utilité de leur événement au format présentiel, à la pertinence de le basculer en digital pour tout ou partie et de mettre en œuvre des actions de réduction des impacts, quel que soit le format retenu.
Source : ADEME 2021 « Evaluation des impacts environnementaux de l’édition virtuelle 2020 des Assises de l’Economie Circulaire et comparaison avec l’édition présentielle 2017 »